La dyslexie est un trouble d’apprentissage spécifique qui affecte la lecture, l’écriture et parfois l’orthographe. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’un manque d’intelligence ou de motivation, mais plutôt d’une difficulté à traiter les sons et à les associer aux lettres et aux mots. Cela rend la lecture laborieuse et frustrante pour ceux qui en souffrent. En France, environ 5 à 10 % des enfants sont touchés par la dyslexie, avec des symptômes qui varient en fonction des individus. Heureusement, l’orthophonie peut jouer un rôle crucial pour aider les personnes dyslexiques à surmonter ces défis.
Les signes de la dyslexie peuvent apparaître dès l’enfance, souvent dès les premières années scolaires. Parmi les symptômes les plus courants, on retrouve :
Ces difficultés peuvent entraîner une baisse de l’estime de soi et des frustrations, tant pour l’enfant que pour les parents. Il est donc essentiel d’intervenir tôt avec l’aide d’un orthophoniste.
L’orthophonie est l’une des interventions les plus efficaces pour traiter la dyslexie. Le rôle de l’orthophoniste est de rééduquer les processus de traitement des sons (phonèmes), d’améliorer la compréhension du langage écrit et d’aider les enfants (ou les adultes) à développer des stratégies pour surmonter leurs difficultés. Mais comment l’orthophonie permet-elle d’améliorer la situation des personnes dyslexiques ?
Avant toute prise en charge, l’orthophoniste commence par réaliser une évaluation complète du niveau de lecture et de compréhension du patient. Cette évaluation permet d’identifier les forces et les faiblesses spécifiques en termes de reconnaissance des sons, de lecture et d’écriture. Cette étape est cruciale pour élaborer un plan de rééducation personnalisé.
Une fois l’évaluation effectuée, l’orthophoniste met en place un programme de rééducation adapté. Voici quelques-unes des techniques fréquemment utilisées :
Les exercices de conscience phonologique : Ces exercices aident le patient à identifier et manipuler les sons dans les mots. Par exemple, l’enfant apprend à diviser les mots en syllabes ou à reconnaître des rimes.
L’amélioration du décodage des sons : La dyslexie est souvent liée à des difficultés à associer les lettres aux sons. Les orthophonistes travaillent donc à renforcer cette association pour que la lecture devienne plus fluide et automatique.
Les stratégies de compensation : Lorsque les progrès sont plus lents, les orthophonistes enseignent également des techniques pour compenser les difficultés. Par exemple, un patient peut apprendre à utiliser des outils numériques, tels que les correcteurs orthographiques ou les logiciels de lecture vocale.
Le renforcement de la mémoire visuelle : En plus des sons, la dyslexie affecte parfois la mémoire visuelle. Les orthophonistes proposent donc des exercices spécifiques pour aider les patients à mémoriser l’orthographe des mots courants ou complexes.
La rééducation orthophonique nécessite de la régularité et de la persévérance. En général, les séances ont lieu une à deux fois par semaine, sur plusieurs mois, voire années, en fonction de la sévérité des difficultés. Chaque séance dure entre 30 et 45 minutes et se concentre sur des exercices adaptés à l’âge et aux besoins du patient.
L’accompagnement par l’orthophoniste ne se limite pas aux séances en cabinet. La collaboration avec les parents et les enseignants est primordiale pour assurer le succès de la rééducation. Voici quelques conseils pour maximiser l’efficacité du traitement :
Encourager la lecture à la maison : Même si cela peut être difficile pour l’enfant, la pratique régulière de la lecture est essentielle pour renforcer ses acquis. Les parents peuvent lire avec leur enfant, choisir des livres adaptés à son niveau et l’encourager dans ses efforts.
Éviter les punitions liées à la lecture ou à l’écriture : Les enfants dyslexiques peuvent déjà se sentir frustrés par leurs difficultés. Il est donc crucial d’adopter une attitude bienveillante et patiente.
Collaborer avec les enseignants : Les enseignants doivent être informés des troubles de l’enfant pour adapter leur pédagogie. L’utilisation de supports visuels, la simplification des consignes ou encore l’allongement des délais pour les évaluations peuvent être des aménagements bénéfiques.
Avec l’avancée des technologies, de nombreux outils numériques sont disponibles pour faciliter l’apprentissage des personnes dyslexiques. Ces outils ne remplacent pas la rééducation orthophonique, mais ils peuvent en être un complément précieux. Voici quelques exemples d’outils couramment utilisés :
Les résultats de la rééducation dépendent de plusieurs facteurs, notamment l’âge auquel elle commence, la sévérité de la dyslexie et l’engagement du patient et de sa famille. Cependant, avec un traitement régulier et adapté, la grande majorité des patients dyslexiques voit une amélioration significative de leurs capacités de lecture et d’écriture.
Il est important de noter que la dyslexie ne disparaît pas complètement, mais l’orthophonie permet de compenser efficacement les difficultés et d’améliorer la qualité de vie. Plus la prise en charge est précoce, plus les résultats sont positifs.
Site internet réalisé par Kreative Web